En dépit de l’imposante présence de lycéens mixée avec la nouvelle promotion d’étudiants en Langues Étrangères Appliquées, le petit tarif de ce concert attire aussi d’autres types de publics. Des personnes curieuses qui resteront étonnées par la performance du quatuor en combinaison orange pétant.

On peut aisément se permettre de généraliser les capacités de l’archipel nippone à produire des groupes excellents sur scène, Polysics ne démentissent pas cette affirmation proche du constat. Leur uniforme ponctué de lunettes futuristes promet une excentricité que l’entrée du chanteur confirme. Hyperactif. Comment mieux le décrire ? Lui, clamant des « bonsoirs » hystériques et répétitifs, lui dont la sueur teinte rapidement et massivement son habit d’un ton plus foncé.  Une énergie sans faille qui ne manque pas de ravir les premiers rangs, essoufflés par un set ne laissant pas la place au repos.

Si la guitare arbore un autocollant des Devo, la musique surprend parfois en osant une basse lourde et des riffs violents alors que la majorité des chansons s’inscrit dans une pop indécente de joie. Cependant, des touches subtiles de sophistication, notamment apportées par l’électronique, empêchent les compositions de Polysics de tomber dans le décérébré. La claviériste du reste est sans doute l’élément le plus charismatique ce soir-là. Elle ne quitte son impassibilité robotique que pour les chorégraphies, l’une d’entre elles  particulièrement amusante demandant l’utilisation de pom-poms dorés.

Même le batteur, lui aussi réservé pendant une bonne partie du concert, finit par céder à l’ambiance festive tandis que la bassiste dodeline depuis longtemps de sa tête avec vigueur. Bref, difficile d’échapper à la positivité émanant du groupe, de ne pas au moins taper de l’index sur ses bras croisés, de ne pas repartir de la salle un mince sourire aux lèvres.

Par Maéva T. pour le concert du 21/09/08 au Grand Mix à Tourcoing.

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